Un territoire en mouvement… ou en confusion ?

Depuis plusieurs mois, la ville de Cournon-d’Auvergne connaît une transformation majeure de son plan de circulation. Ces changements sont étroitement liés à deux projets urbains d’envergure : InspiRe, visant à développer les transports en commun, et Cœur de Ville, destiné à redynamiser le centre-ville.

Mais si les intentions sont louables, les conséquences sur la circulation, le commerce et la vie quotidienne des habitants sont bien réelles.

Des modifications de sens de circulation à répétition

Avec la mise en place des premiers aménagements :

• Plusieurs rues sont passées en sens unique,

• Des accès directs ont été supprimés ou déviés,

• Et la fluidité des trajets quotidiens s’est considérablement dégradée.

Les habitants doivent désormais faire des détours importants, parfois sans signalétique claire, pour se rendre dans des zones pourtant proches. Les commerçants, eux, dénoncent une perte de fréquentation et de visibilité.

Un impact direct sur les commerces de proximité

Ces changements perturbent non seulement la circulation automobile, mais aussi :

• La livraison des marchandises,

• L’accès des clients aux commerces du centre-ville,

• Et la mobilité des personnes âgées ou à mobilité réduite, souvent dépendantes de la voiture.

La réduction des places de stationnement et la complexité croissante des itinéraires entraînent une forme d’exclusion : certains renoncent tout simplement à venir faire leurs achats à Cournon.

Une logique de territoire remise en question

Cournon est un carrefour entre Limagne, Clermont et les communes voisines. Or, en complexifiant ses accès :

• Elle perd en attractivité économique,

• Elle isole certains quartiers,

• Et elle accentue la pression sur le pont unique, déjà saturé.

Ces projets ne tiennent pas compte de la nécessaire coordination intercommunale, ni du besoin de fluidité régionale, que ce soit pour les travailleurs, les commerçants ou les familles.

Et si on écoutait les habitants ?

Ce blog est aussi une invitation à ouvrir le débat :
Nous ne sommes pas contre le changement. Mais nous demandons une concertation réelle, des solutions concrètes, et une prise en compte de l’impact sur le quotidien des habitants et des professionnels.

 Modifier un sens de circulation, ce n’est pas anodin : cela peut changer la vie d’un quartier entier.

Conclusion : pour une mobilité pensée localement… et humainement

Les projets InspiRe et Cœur de Ville sont ambitieux, mais ils ne doivent pas se faire au détriment des réalités de terrain.

L’ENPA et le collectif CLIC@uvergne continueront à porter la voix des citoyens et des commerçants pour que le développement du territoire rime avec accessibilité, vitalité et bon sens.

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